Guilhem, responsable diocésain AEP, revient sur sa mission et la rencontre nationale à Chevilly-Larue

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La rencontre annuelle des responsables diocésains des Aumôneries de l’Enseignement Public (AEP) avait lieu du 30 septembre au 2 octobre 2014 sur le thème « Transformés par la mission, habités par la joie ». Guilhem Vaillé, 35 ans, est responsable AEP pour le diocèse de Tulle depuis six ans.

 

Etre responsable diocésain AEP à Tulle, en quoi cela consiste-t-il ?

C’est une belle mission ! Concrètement, cela consiste à coordonner et accompagner les responsables et animateurs AEP du diocèse (environ une vingtaine), à animer des temps forts pour les presque 800 collégiens et lycéens (un temps fort par tranche d’âge par an), le tout en gardant un pied sur le terrain (je suis responsable de l’aumônerie de Tulle) et un autre au niveau diocésain sur des tâches plus administratives (comme le fait d’essayer d’obtenir les agréments dans les collèges par exemple).

 

Qu’y avez-vous découvert ? En six ans de mission, avez-vous vu des choses évoluer ?

J’ai découvert une soif immense chez les jeunes. Le plus étonnant, c’est qu’ils permettent à leurs parents de revenir à la foi. On voit  – ce qui n’était pas le cas il y a six ans – des parents rester lors des temps forts, venir aux messes… Ils veulent vivre cette réalité avec leur enfant. Ce qui nous interroge au niveau du diocèse sur ce que nous pouvons proposer davantage dans le cadre de la pastorale des familles.

En six ans, le nombre de jeunes dans nos aumôneries a légèrement évolué positivement alors que nous avons perdu cinq animateurs !

Nous manquons en effet de plus en plus d’animateurs qui s’engagent durablement. Ils sont disponibles à la carte, plus ponctuellement. Ou bien nous avons des adultes qui peuvent accompagner des groupes mais qui ne sont pas forcément « animateurs ». Cela nécessite de préparer en amont des temps de groupe très cadrés.

 

Une session nationale comme celle de Chevilly-Larue, qu’est-ce que cela vous apporte ?

La session nationale est un moment important pour moi. C’est là que j’ai découvert – et continue de découvrir – la vitalité du réseau de l’AEP. Nous y avons écrit nos repères fondamentaux. C’est avant tout un lieu de formation, de réception de l’ampleur de notre mission de diocésains. La qualité des intervenants, les réflexions ainsi que les échanges jusqu’à tard dans la nuit (parfois) nous permettent d’appréhender notre mission locale avec un regard plus large. Cela permet de discerner ce qui bouge et évolue, d’accepter ces changements et de réfléchir ensemble à la manière de s’adapter, sur les moyens à mettre en place…

Mais surtout, nous y tissons des liens de fraternité qui perdurent dans le temps et l’espace, avec des contacts un peu partout en France qui sont des aides précieuses lors de la préparation de temps forts. On se rend compte que d’autres vivent la même chose que nous, cela permet de relativiser.

On expérimente ainsi le « ministère de communion » : nous sommes tous de l’Eglise du Christ et non pas chacun des églises particulières. C’est une vraie joie d’appartenir à un réseau aussi dynamique !

 

Vous avez été bénévole pour préparer la session en 2012 et 2013.

Oui, cela a été une vraie aventure de préparer la session ! C’est important aussi de donner de son temps, car c’est ainsi que l’on fait vivre le réseau. Cela m’a permis de mieux comprendre la progression pédagogique mise en place lors d’un week-end de formation comme Chevilly-Larue afin de mieux nous accompagner dans notre mission …

 

Au fil de ces années, comment votre mission a impacté votre quotidien ?

Une chose m’a beaucoup touché lors de notre session à Chevilly-Larue, c’est d’entendre comment nous avons tous fait l’expérience d’être « transformés par la mission ». Personnellement, cela m’a permis d’aiguiser mon regard sur les relations humaines, de mieux percevoir les enjeux dans certaines situations. Je m’explique : en tant que responsable diocésain, j’ai été au contact de différentes réalités : l’aumônerie, le diocèse, l’éducation nationale. Je comprends mieux les enjeux entre l’éducation nationale, les associations de parents d’élèves, les élus, les enseignants et nos réalités ecclésiales. Nous manquons de projet commun. Le défi est d’apprendre à travailler ensemble pour un bien commun, à définir ensemble.

 

Ma mission a aussi joué sur ma vie personnelle, spirituellement, notamment à travers le sacrement du mariage que j’ai vécu pendant ma période de mission, ou encore le baptême de mes enfants. Le hasard a fait que nous avons préparé avec mes frères le baptême commun de nos enfants. Ce fut une vraie joie d’échanger ensemble de notre foi ! La joie de la mission vécue au cœur de ma famille…

 

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